Né en l’an de grâce 1188, Guillaume de Cadouin est Seigneur des terres de Cadouin et protecteur de l’abbaye sous la juridiction de l’abbé et seigneur ecclésiastique de Cadouin. Il est aussi vassal du Vicomte de Beynac et du Comte du Périgord, Élie VI de Talleyrand.
Sous l’influence de Henry III, Roi d’Angleterre contrôlant le duché d’Aquitaine, Guillaume reste cependant fidèle à Louis VIII, Roi de France. Il est membre d’une confrérie secrète dirigée par le Vicomte Guy V de Limoges. Ce groupe de nobles et de barons du Périgord et du Limousin transmet des informations au Royaume de France, en vue de reprendre les terres perdues suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine et de Henri II Plantagenêt en 1152. Ces renseignements permirent, entre autres, en 1224 à Jean d'Argentan, Maréchal de France, de s'emparer de Limeuil tenue par les Anglais. Le Comté du Périgord revint ensuite à la France.
En 1235, suite à la chute de Bergerac reprise par les Anglais, Guillaume quitte la Périgord en quête de nouveaux alliés pour reconquérir ses terres. Il s’installe à Strasbourg en se mettant au service Berthold Ier de Teck, évêque de Strasbourg. N’oubliant pas ses racines et son appartenance au Comté du Périgord, Guillaume de Cadouin fit la connaissance du Comte de Ferrette du duché de Souabe, une subdivision du Saint-Empire germanique. Trouvant des intérêts communs, les deux seigneurs entreprirent une alliance durable et engagèrent des relations entre le Périgord et l’Alsace.
Un siècle et demi plus tard, en 1385, ces relations perdurent entre les deux territoires. Les descendants de Guillaume de Cadouin rejoignirent un peu plus tard, en Alsace, une force de seigneurs combattants nommée l’Ost du Hibou, afin de gagner biens, terres et dignité lors de tournois divers et courtois.